Le combat de One Voice pour sauver les quatre daims d’Ardèche
Depuis décembre 2017, quatre daims vivent en liberté dans le nord de l’Ardèche après s’être évadés d’une propriété privée. Accusés de pouvoir « conduire à des déséquilibres et des désordres » pour les cultures et les promeneurs, les cervidés seront abattus fin mai suite à la décision du préfet du département et des tribunaux administratifs de Lyon. La situation provoque un scandale auprès de la population locale et des associations de protection des animaux qui se mobilisent.
L’association One Voice tente ainsi depuis de sauver ces quatre daims et avait même réussi trouver un organisme prêt à accueillir les cervidés. Les autorités du tribunal administratif de Lyon et le préfet n’ont cependant pas cautionné cette solution sous prétexte de l’appartenance des daims « à une espèce de gibier dont la chasse est autorisée ainsi que les risques que leur divagation et éventuelle prolifération représentent pour l’équilibre du milieu naturel, la circulation routière et les cultures ».
One Voice ne s’avoue pas vaincu et continue le combat pour protéger ces daims. L’association dénonce également la tournure que prend cette affaire : « Nous avons proposé une solution au préfet : nous avons trouvé une association à Sedan prête à accueillir les daims », a expliqué Muriel Arnal, présidente de l’association. « Alors, pourquoi vouloir absolument les tuer ? En France, on règle tous les problèmes liés à la faune sauvage de la même façon : on les tue. C’est la solution de facilité. Mais aussi une façon de céder au lobby des chasseurs. On donne des leçons à des pays lointains pour qu’ils protègent leurs éléphants. Et on n’est pas capables, chez nous, de protéger quatre daims. »
Gabrielle Montier, le 20 mars 2018
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