ASSOCIATION   G R A A L

L’expérimentation animale présente de nos jours de multiples visages et de nombreux animaux sont aujourd’hui utilisés pour la recherche fondamentale, la médecine vétérinaire et la médecine humaine.

Comment concilier les dispositions relatives à une meilleure protection de la santé humaine et celles relatives au respect de la vie animale ? C’est dans ce domaine que l’ambiguïté du statut de l’animal se dessine le plus nettement. D’un côté, le maintien de l’expérimentation sur l’animal constitue la preuve de la persistance de la conception de l’animal-chose, de l’autre l’utilisation croissante de méthodes de substitution permet de dégager en filigrane un nouveau statut pour ces animaux loin de l’idée de l’animal-outil.

Si beaucoup de ces animaux ne connaitront pas la chaleur d’un foyer aimant et seront euthanasiés à la fin des protocoles expérimentaux (que l’euthanasie se justifie pour des raisons scientifiques, sanitaires ou réglementaires) la réhabilitation (ou retraite des animaux de laboratoire) est pourtant autorisée par les textes et intégrée à la directive européenne sur l’expérimentation animale.

Il nous tenait particulièrement à cœur de présenter aujourd’hui une association qui tout en luttant pour le développement des méthodes substitutives, a décidé d’inscrire son action dans une démarche à haute valeur éthique en réhabilitant les animaux de laboratoire et ce quelle qu’en soit l’espèce :

L’association Graal (Groupement de réflexion et d’action pour l’animal)

Créée en 1997, l’association avait pour objet initial d’agir en faveur de l’abolition de la corrida.

Prônant la recherche d’un dialogue constructif entre acteurs afin de renouer l’échange, l’association propose aujourd’hui de nombreux projets innovants pour améliorer la condition animale. Elle souhaite ainsi notamment :

  • Proposer un outil de vidéo-surveillance aux abattoirs pour minimiser stress et souffrance des animaux dans les derniers moments de leur vie
  • Obtenir l’arrêt des ventes et des attributions en lot d’animaux vivants dans les fêtes foraines conformément à la loi
  • Développer plus avant la retraite des animaux en fin de protocole et dont l’état de santé permet d’envisager un nouveau départ dans la vie civile.

Si le placement reste encore malheureusement une exception, l’association s’érige en intermédiaire (ou « facilitateur ») permettant une juste collaboration entre les chercheurs, les structures d’accueil et les adoptants.

Des animaux de laboratoire en quête de GRAAL

L’association intervient ainsi auprès des laboratoires, des écoles vétérinaires et des lycées agricoles pour offrir une retraite paisible aux animaux de laboratoire et une fin de vie emplie d’amour, d’attention et de respect. Les laboratoires sont encouragés à signer un acte de cession au profit de l’association Graal habilitée alors à organiser le placement des animaux auprès de particuliers, de refuges de type SPA ou de centres d’accueil spécialisés (parcs animaliers, muséums, aquariums, etc).

Encourager cette alternative à l’euthanasie : un devoir de conscience

Cette initiative est vivement soutenue par le ministère de l’Agriculture, les instituts professionnels (GIRCOR, AFSTAL), la Fondation 30 Millions d’Amis, la SFECA, La SPA qui i accordent au GRAAL aides logistiques ou financières régulières.

La SPA a signé une convention de partenariat avec le GRAAL dans laquelle elle s’engage à favoriser l’accueil et la prise en charge des chiens et chats récupérés à l’aboutissement des protocoles expérimentaux. Cette convention garantit de très bonnes conditions d’accueil sur l’ensemble du territoire.

L’adoption des animaux de laboratoire : une démarche de patience et d’empathie

La réhabilitation implique temps et attention pour des animaux qui ne connaissent rien de la vie de famille. Les animaux issus des protocoles de recherche souffrent d’un syndrome de privation et se comportent souvent comme de jeunes animaux à qui tout reste à apprendre.

Pour ces animaux en parfaite santé, non dangereux pour l’homme et l’environnement mais souvent craintifs et parfois fugueurs (par manque de repères), l’association propose aux adoptants des conseils gracieux en éthologie et un suivi et un accompagnement sur mesure.

Il est intéressant de noter que les chiens les plus concernés par ces adoptions sont les Beagles du fait de leur taille, docilité et robustesse.

En s’érigeant en vecteur de réconciliation entre la Recherche et les citoyens, l’association inscrit l’utilité de son action dans l’immédiateté en attendant que les contours de l’expérimentation animale soient redéfinis.

Astrid Heyman-Valois, 13 juillet 2017

Chantal Hazard intervient et forme des intervenants pour mettre en lumière, lors de séances d’animation, les bons gestes et comportements face à ce canidé.

Vous voulez soutenir l’association, adopter un animal issu de laboratoire, connaître leur parcours :

www.graal-defenseanimale.org

Contact : 06.60.64.55.91

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GRAAL en quelques chiffres

70 laboratoires impliqués dans la réhabilitation animale proposée par le GRAAL depuis 2005

500 animaux réhabilités environ chaque année

Plus de 50 refuges partenaires