De jeunes éléphants d’Afrique dans des zoos chinois

Le Zimbabwe vient d’exporter 32 d’éléphanteaux vers la Chine malgré l’interdiction d’exportation de pachydermes hors d’Afrique décidée par la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages) en août dernier mais qui n’entrera en vigueur qu’à la fin du mois de novembre 2019.

Depuis 2012, ce sont 108 éléphants qui ont été arrachés à leur milieu naturel pour être vendus aux Chinois et, à l’annonce de la future interdiction, le processus s’est accéléré : 32 éléphanteaux exportés dans la plus grande discrétion fin octobre !

Certains représentants des parcs nationaux du Zimbabwe ont justifié ce transfert par la sécheresse exceptionnelle qui perdure. L’argent de la vente des éléphants servirait à « creuser des puits pour sauver d’autres espèces sauvages ». Cependant, les captures se sont bien déroulées avant la sécheresse…

Un éléphanteau coûterait autour de 6500 € au marché noir mais les accords commerciaux entre la Chine et le Zimbabwe ont fait flamber les prix, frôlant aisément les 100 000 €.
Hélas d’autres pays africains semblent tentés par ces nouvelles sirènes asiatiques et sont prêts à sacrifier leur faune sauvage, Swaziland et Namibie en tête.

Les jeunes éléphants séparés de leur groupe sont traumatisés ; les conditions de capture et de transport sont tout autant éprouvantes et les pachydermes passeront le reste de leur existence en captivité.

L’IUCN (Union international pour la conservation de la nature) a classé les éléphants d’Afrique comme vulnérables sur la liste rouge des espèces menacées. En effet, les effectifs ont chuté de 30% en 7 ans et il resterait moins de 450 000 éléphants sur le continent africain.

 

 

Le 27 novembre 2019