Des espèces discrètes mais vitales pour l’homme

Lorsque l’on parle de biodiversité on pense à l’éléphant d’Afrique, au jaguar d’Amazonie ou à l’ours des Pyrénées. Mais la biodiversité c’est aussi le ver de terre du jardin, le scarabée et autre coléoptère ou encore, enfouis dans les profondeurs marines, l’étoile de mer et le corail.

Cette biodiversité nous est nécessaire pour vivre – régulation du climat, assainissement des eaux, pollinisation des plantes et des cultures, molécules de médicaments – mais elle est paradoxalement menacée par l’activité humaine.

On estime aujourd’hui qu’environ 41% des espèces d’insectes sont en déclin, c’est-à-dire deux fois plus que les vertébrés et à un rythme bien plus rapide, et que 33% d’entre elles sont déjà en risque d’extinction !

La disparition de certaines espèces et par conséquent la pullulation d’autres espèces sont préoccupantes aussi bien sur un plan éthique que sur un plan utilitaire.
Car qui peut prévoir les conséquences de tels phénomènes ?
Ne serait-ce qu’en France, les interactions entre les 40 000 espèces d’insectes et les centaines d’espèces de vertébrés ainsi que les 8 000 espèces de plantes complexifient la donne et rendent les pronostics difficiles en matière d’effets directs ou indirects sur les écosystèmes.

Ce constat accablant d’une baisse voire d’une disparition totale de ces animaux pourtant à la base de la biodiversité et de son équilibre semble inéluctable, sans que nous comprenions manifestement l’urgence de les protéger « aussi ».

 

Le 6 mai 2019