Des espèces rares survivent grâce à l’entraide

​Le principe de Gause stipule que deux populations ne peuvent subsister sur une même niche écologique. Dans la nature, deux espèces exploitant la même ressource de la même façon ont une même niche écologique, mais elles ne peuvent cohabiter durablement ensemble – les ressources étant limitées – et l’une des deux espèces, la plus dominante, finira par anéantir l’autre.

Pourtant des chercheurs de l’Université de Genève en Suisse ont observé l’existence de lieux comparables à des « ghettos » où des espèces rares résistent aux espèces les plus fortes.

En s’organisant en « quartiers ethniques », les espèces dont les représentants sont en faible nombre survivent dans des environnements hautement compétitifs, soit parce qu’elles collaborent entre espèces rares soit parce qu’elles utilisent différents micro-habitats.

Pas moins de 300 communautés écologiques ont été analysées pour parvenir à ces conclusions, dans différents endroits de la planète.
Cette même étude pourrait remettre en cause l’approche darwinienne selon laquelle « les espèces rares devraient être exclues par des espèces plus efficaces dans des environnements compétitifs ».

 

 

Le 19 décembre 2019