Deux néonicotinoïdes probablement interdits en France : une avancée pour les abeilles ?

On sait aujourd’hui que les néonicotinoïdes sont des substances phytosanitaires particulièrement dangereuses pour les pollinisateurs.

Apparus il y a une vingtaine d’années, ces insecticides sont les plus utilisés au monde car ils ont démontré leur efficacité. Ils attaquent en effet le système nerveux des insectes, n’épargnant bien évidemment pas les abeilles.

Les néonicotinoïdes sont systémiques ce qui signifie qu’ils sont absorbés par la plante, pénétrant son système vasculaire ainsi que les parties florales telles que le pollen et le nectar.
En outre, ces substances, persistantes dans le sol et dans l’eau, peuvent être également absorbées par les plantes plusieurs années après qu’elles aient été utilisées. 

En France, chaque année, ce sont 6 millions d’hectares au minimum – sans tenir compte des autres usages tels que l’arboriculture, le maraichage, la viticulture, etc. – qui sont traités avec ce type d’insecticides, soit par traitement des semences, soit par pulvérisation. La contamination est donc généralisée à l’ensemble de notre territoire.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, vient d’annoncer que deux néonicotinoïdes – la flupyradifurone et le sulfoxaflor – devraient être interdits d’utilisation en France – bien qu’ils ne soient pas sur le marché actuellement. Il y aura donc consultation publique et décret d’ici la fin de l’année.

Mesure bien insuffisante quand on sait les ravages de ces neurotoxiques et alors que l’on connait les solutions alternatives : rotation des cultures, lutte biologique et non pas chimique, promotion d’une agriculture bio.

 

 

Le 13 septembre 2019