Gouvernement et protection animale : volte-face et cætera

Source : Challenges

​Mission parlementaire sur les abandons d’animaux de compagnie prévue, castration à vif des porcelets probablement interdite en 2021, fin du broyage des poussins mâles (voir notre article à ce sujet en cliquant ici) également prévue en 2021… le gouvernement serait-il prêt à quelques concessions en faveur de la protection animale ?

Tout nous permet d’en douter.

Alors que plus de 80% des Français souhaitent que les conditions d’élevage évoluent et que le bien-être animal soit pris en considération, l’élevage intensif ne semble absolument pas remis en question.
A ce sujet, le Ministre de l’Agriculture en charge du « Bien-être animal », Didier Guillaume, s’est juste contenté de quelques prises de position sans réel dialogue avec les ONG de protection animale.
Il a agi de même à propos de la détention d’animaux sauvages dans les cirques, les zoos et autres parcs animaliers – alors que la Ministre de la Transition écologique et solidaire semble plus encline aux discussions avec les défenseurs des animaux.

Concernant l’élevage en cage, malgré l’engagement du Président de la République de « faire disparaître l’élevage en batterie de poules pondeuses au profit des élevages alternatifs » – lors de sa campagne électorale – et malgré les 1 600 000 de signatures européennes pour mettre fin aux cages, le Ministre de l’Agriculture semble reculer devant la pression des éleveurs en autorisant ces derniers à investir et rénover à l’identique des bâtiments d’élevage en cage !

A quand un véritable dialogue avec les ONG de protection animale, de véritables décisions fiables et irrévocables répondant à des enjeux de société et d’éthique bien plus importants que le simple lobbying d’industriels de l’agroalimentaire ?

 

 

Le 21 novembre 2019