La Suisse interdit le broyage des poussins mâles vivants

En matière de protection animale, la Suisse fait partie des pays les plus avancés, avec un niveau d’exigence en la matière particulièrement élevé.
Cherchant des alternatives à la souffrance animale, le Conseil national suisse – ou Chambre basse de l’Assemblée fédérale – vient d’interdire le broyage des poussins mâles vivants.

Le broyage consiste à la mise à mort de nouveau-nés ne présentant pas d’intérêt dans le processus d’élevage des volailles ; les poussins sont placés dans des broyeuses haut-débit et tués.

En Suisse, pour ne pas subir une mort cruelle, les poussins devront désormais être éliminés avec du gaz CO2. En Suisse, cette pratique est déjà largement répandue – 3 000 000 de poussins sont éliminés au gaz chaque année – alors qu’elle n’était pas obligatoire.

L’association des producteurs d’œufs GalloSuisse soutient la démarche en cherchant à optimiser à la fois les coûts et les ressources, le bien-être des animaux, et tout en prenant en compte l’éthique, l’écologie et l’avis des consommateurs.

Mais le Parlement suisse veut aller plus loin puisqu’il s’interroge sur le fait que « cette tendance à ne faire que des races pour les œufs ou pour la viande transforme l’animal en simple objet de production et aboutit à des absurdités telles que le broyage de poussins mâles, vivants, action indigne de l’intelligence de l’être humain ».

La volonté des autorités et des éleveurs est donc de poursuivre les actions en faveur du bien-être animal. Dans ce contexte, l’élimination des poussins se voit de plus en plus contestée.
Le Conseil national envisage même à terme, et dès que les progrès technologiques le permettront, l’utilisation à grande échelle de la détermination du sexe dans l’œuf (voir notre article à ce sujet en cliquant ici).

En Europe, les modes de consommation évoluent et nombre de personnes se demandent s’il est moralement admissible de tuer un animal pour des raisons gustatives alors que des solutions alternatives végétales existent.
Espérons que l’Union Européenne s’engagera rapidement dans une voie similaire.

 

 

Le 23 septembre 2019