Le gouvernement s’intéresserait-il au bien-être animal ?

Le bien-être animal deviendrait-il l’une des priorités du gouvernement ? Y aurait-il soudainement une prise de conscience par nos têtes dirigeantes… ? Ou leur faudrait-il plus pragmatiquement se rapprocher des quelque 500 000 électeurs du Parti Animaliste – qui ont surpris tout le monde lors des dernières européennes – et en vue des présidentielles de 2022 ?

Car le ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, vient d’interdire que Mischa, ours captif montré dans des spectacles itinérants et qui a ému bon nombre d’ONG et de citoyens, soit encore utilisé malgré un état de santé déplorable. Les contrôles vétérinaires ont d’ailleurs conclu à des « manquements sur les conditions de captivité ainsi que des pathologies ».
En outre, le ministre détaillera prochainement un « plan d’actions pour améliorer la prise en compte des conditions d’accueil de la faune sauvage captive ».

De son côté, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, qui avait défrayé la chronique estivale en assistant à une corrida dans les Pyrénées-Atlantiques, doit subitement se pencher sur la question des conditions de vie des animaux d’élevage ; alors que l’on sait que dans la loi Alimentation, tous les amendements pour améliorer la cause animale avaient été systématiquement écartés.

78% des Français pensent que le gouvernement Macron ne se soucie guère du sort réservé aux animaux*, qu’ils soient d’élevage, sauvages ou encore domestiques.
Et toutes ces nouvelles tentatives ne peuvent masquer le profond désengagement de l’Etat pour la cause animale depuis le début de la mandature. Selon le classement de l’Observatoire Politique & Animaux, Emmanuel Macron obtient la note consternante de 2,7/20 à cause de ses actions contre les animaux (expérimentation, chasse, corrida, droit animal, mer et pisciculture, élevage, animaux de compagnie, zoo et cirque).

La décision concernant Mischa, prise par Elisabeth Borne, est une bonne nouvelle. Les ONG de protection animale, dont Ensemble pour les animaux, espèrent que les autorités feront preuve d’autres engagements significatifs. La création d’un ministère dédié à la protection animale pourrait en être l’un des premiers signes.

 

* : sondage Ifop / Fondation 30 Millions d’Amis, 2019

 

 

Le 17 septembre 2019