Orques : jamais sans grand-maman !
Les orques femelles peuvent vivre jusqu’à 90 ans – alors que l’espérance de vie d’un mâle est de 60 ans environ – et atteindraient la ménopause entre 30 et 50 ans.
Une étude récente vient de démontrer qu’il existe des avantages évolutifs à cette ménopause.
Durant près de 40 ans, des données ont été recueillies concernant deux populations d’orques vivant au large de la côte nord-ouest des Etats-Unis et du Canada.
Les femelles des groupes – devenues grands-mères – auraient un rôle prépondérant auprès de leurs petits-enfants : en cas de pénurie alimentaire, elles indiqueraient à leurs descendances les meilleures eaux poissonneuses.
En effet, les chercheurs ont constaté que lorsque les saumons se raréfient et que les femelles ménopausées sont absentes du groupe, les plus jeunes ont beaucoup de mal à trouver de la nourriture. Sur les 378 petits-enfants étudiés, ceux dont la grand-mère maternelle était morte dans les 2 années précédentes avaient un taux de mortalité 4,5 fois supérieur aux autres.
Les scientifiques supposent que les femelles ménopausées, n’ayant plus à se reproduire, ne sont plus en concurrence avec leurs filles et ont davantage de temps et de ressources à consacrer à leurs petits-enfants alors que les grands-mères non ménopausées doivent d’abord s’occuper de leurs propres petits.
Mais pendant que l’on étudie les orques en liberté, le parc aquatique Marineland implanté dans le sud-est de la France envisagerait le transfert vers la Chine de 4 orques nées captives.
En effet, la Russie qui fournissait jusqu’à présent la Chine a cessé la capture d’orques. Il y a donc un « manque à combler » là où l’industrie de la captivité est hélas en plein essor.
Gageons qu’il ne s’agisse que d’une rumeur…
Le 17 décembre 2019