Pesticides et insectes pollinisateurs : marche arrière toute !

En 2012, les tests effectués pour mesurer les effets des pesticides sur les insectes pollinisateurs avaient été signalés comme obsolètes et inadaptés, ne prenant pas suffisamment en compte les effets sur le comportement et la reproduction des insectes pollinisateurs ni même la toxicité de molécules sur les abeilles et leurs larves.

De nouveaux systèmes de mesures devaient donc voir le jour – afin d’enrayer non seulement le déclin des insectes mais également celui des oiseaux, des poissons et des micro-organismes dont la survie dépend – mais c’était sans compter le lobby de l’agrochimie.

Ce dernier, s’emparant du sujet et après 6 années de pression forcenée à Bruxelles a eu gain de cause : les nouveaux protocoles sont bloqués alors qu’ils ont été élaborés par des scientifiques indépendants, votés par le Parlement européen et plébiscités par la société civile.

Pourtant, cela ne semble pas suffire puisque la Commission européenne  a fait marche arrière, ouvrant la voie à des tests moins rigoureux, devenant la référence en la matière mais ne permettant plus de protéger les abeilles et autres insectes des effets des produits phytosanitaires.
La Commission propose de ne conserver que les tests de toxicité aiguë pour les abeilles domestiques, d’abandonner les tests de toxicité chronique et larvaire pour les abeilles domestiques et surtout d’abandonner tous les tests sur les bourdons et abeilles solitaires et de repousser les autres tests à plus tard… alors que l’on sait que les insectes pollinisateurs sauvages (bourdons, papillons…) représentent 80% de la pollinisation des plantes à fleurs en Europe.

 

 

Le 20 juillet 2019