Plan gouvernemental sur le bien-être animal : tout ça pour ça…
©L214
Ersatz d’une vague conscience politique en faveur des animaux teintée d’opportunisme électoral – à quelques semaines des municipales – les mesures concernant « la protection et le bien-être animal » qu’a déclinées notre ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, ce mardi 28 janvier, n’ont suscité que des déceptions.
A commencer par le broyage des poussins (voir notre article du 5 novembre 2019 en cliquant ici) et la castration à vif des porcelets qui seraient prohibés fin 2021 – sans précision sur une date ni sur le cadre réglementaire – alors que ces pratiques pourraient d’ores et déjà être interdites.
N’oublions pas qu’en France ce sont chaque année 50 000 000 de poussins mâles broyés et chaque jour 27 000 porcelets castrés !
Concernant les animaux domestiques, il est prévu d’interdire la vente d’animaux par petites annonces et la vente ambulante (sur les parkings des supermarchés par exemple), celle-ci devant être encadrée dans des foires ou des expositions. Cependant, rien n’est prévu pour la vente en animalerie… Seront toutefois sanctionnés les propriétaires de chats qui n’identifieraient pas leurs félins…encore faudrait-il que les contrôles existent !
Mais dans cette déclaration – tant attendue par les ONG de protection animale – les véritables sujets n’ont jamais été abordés : tauromachie, gavage des oies et des canards, abattage sans étourdissement préalable, mise en place d’un étiquetage sur le bien-être animal, abattage des animaux sur le lieu d’élevage… et encore moins la « sortie » de l’élevage intensif que 80% des Français plébiscitent (sondage 30 Millions d’Amis/Ifop janvier 2020).
Enfin, la sensibilisation des plus jeunes au bien-être animal sera limitée aux enseignements dans les filières agricoles, ce qui revient à écarter d’un revers toute velléité de sensibiliser les enfants dans l’enseignement général.
C’est à croire que le gouvernement, soumis aux pressions des filières de l’élevage intensif, ne s’agiterait que pour agir contre les animaux…
Le 30 janvier 2020