Quand les ouistitis prennent l’accent du coin !

De la même manière qu’existent des langues régionales dans tous les pays du monde, il existe chez certaines espèces animales des dialectes locaux. 
Chez le ouistiti commun, on avait déjà observé l’existence de plusieurs dialectes et constaté que les signatures vocales diffèrent selon la répartition géographique.

Des chercheurs suisses viennent aujourd’hui de démontrer que, lorsque les ouistitis sont amenés à se déplacer et à changer de zone d’habitat, ceux-ci s’adaptent au nouveau dialogue local.
Les scientifiques ont analysé les vocalisations des ouistitis avant et après avoir intégré une nouvelle colonie qui pratique un dialecte différent. Ils ont ainsi constaté que les nouveaux arrivants ont adopté le langage local et ont donc modifié leurs vocalisations.

Si cette culture variable selon les territoires est une réalité, on en ignorait jusqu’à présent le mécanisme réel. D’après les chercheurs, l’apprentissage s’est fait de manière sociale. En effet, les dialectes ne sont pas génétiquement déterminés ; si c’était le cas, se déplacer dans un nouvel endroit ne devrait pas modifier les vocalisations.

L’adoption d’une nouvelle langue permettrait aux ouistitis communs de mieux s’intégrer à la nouvelle colonie et aussi d’accroître les chances d’y trouver un(e) partenaire sexuel(le).

 

 

Le 25 octobre 2019