Rhinocéros blanc versus rhinocéros tagué !

Alors qu’en Afrique, les informations concernant le rhinocéros blanc du Nord – en voie d’extinction – sont plutôt réjouissantes, en France, on tague un rhinocéros dans un parc zoologique…

La bonne nouvelle se situe au Kenya où des vétérinaires ont réussi à prélever les ovocytes des deux dernières femelles rhinocéros blanc du Nord, afin de sauver l’espèce d’une extinction, le dernier mâle ayant déjà disparu.
Ces prélèvements ont été effectués car les deux femelles étaient dans l’impossibilité de procréer ; l’une souffrant de lésions au niveau de l’utérus et l’autre étant atteinte d’une fragilité de l’arrière-train qui empêchait d’envisager toute gestation.

Les ovocytes ont été envoyés dans un laboratoire italien pour y être fécondés par des spermatozoïdes précédemment prélevés sur quatre mâles avant leur décès, ce qui fait que les embryons seront 100% rhinocéros blanc du Nord. Les embryons seront ensuite implantés dans l’utérus de mères porteuses – des femelles rhinocéros blanc du Sud.

Si techniquement cette opération semble promue à une belle réussite, l’insuffisance de diversité génétique risque, à terme, de constituer un écueil. Les scientifiques travaillent donc à la production artificielle de gamètes – qui sont les cellules reproductrices – à partir de cellules de tissus congelés issus d’autres spécimens de l’espèce mais sans aucun lien de parenté.
L’objectif est bien entendu la réintroduction du rhinocéros blanc du Nord dans les zones protégées de son habitat naturel.

Pendant ce temps, en France, un rhinocéros de zoo était affublé des tags « Camille » et « Julien », inscrits sur le dos de l’animal…
Si les tags ont été rapidement effacés et n’ont pas engendré de souffrance pour le rhinocéros, ils sont l’illustration de la stupidité humaine. Il est à noter que, dans ce parc animalier, il est possible de « toucher » et caresser facilement le dos de l’animal, ce qui ne devrait pas être autorisé…
Cet exemple, même s’il n’est pas des plus graves, montre une fois de plus, le non-respect vis-à-vis des animaux, qu’ils soient domestiqués ou sauvages.

D’autres visiteurs du parc en question n’ont pas manqué de souligner les actes inconséquents qu’ils ont pu observer : distribution de nourriture aux animaux ou encore utilisation du point d’eau des caïmans comme fontaine à vœux…
Exemples, parmi tant d’autres, qui nous confortent dans le fait qu’un animal sauvage n’a rien à faire en cage ou dans un zoo ; il doit tout simplement vivre dans son environnement naturel.

 

 

Le 28 août 2019