« Sandra » l’orang-outan ou les mêmes droits que les humains

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En 2018, Cécilia a été la première femelle chimpanzé qu’un tribunal a qualifiée de « personne non-humaine dotée de droits fondamentaux » : liberté d’aller et de venir et droit de vivre dignement (voir notre article à ce sujet en cliquant ici). 

La justice argentine vient, à son tour, de statuer sur le sort de Sandra, femelle orang-outan, et a décidé de la remettre en liberté dans un sanctuaire pour orangs-outans en Floride. Née en 1986 en Allemagne, transférée dans un zoo de Buenos-Aires en 1994, Sandra n’a connu que la captivité. Malade et souffrant de dépression, il aura fallu 5 ans pour que la Cour fédérale de Buenos Aires considère le grand primate comme un « sujet non-humain ayant le droit à la liberté » et la reconnaisse comme un « être sentient » ayant des droits – notamment le droit au respect.

Pour l’association argentine de protection des animaux « AFADA », cette décision est à saluer car, après Cécilia, la loi place à nouveau les grands singes dans la catégorie des personnes et non plus dans celle des propriétés.

Embarquée sur un vol régulier entre Buenos Aires et Dallas au Texas, accompagnée de vétérinaires qui ont pris soin d’elle durant le transfert, Sandra rejoindra une réserve de 40 ha à Wauchula au cœur de la Floride. Elle y retrouvera des congénères issus de zoos et de cirques, et soins et bien-être devront lui être prodigués.

Ces deux affaires pourraient servir d’exemples et les éléphants être bientôt reconnus comme des « personnes non-humaines ».
Le sort de l’éléphante Happy, enfermée dans une cage de zoo aux Etats-Unis, devrait en effet être scellé dans le courant du mois d’octobre. L’association « Nonhuman Rights Project » a pris la défense du pachyderme, en ayant recours à l’ « habeas corpus », procédure juridique anglo-saxonne qui énonce le droit fondamental de ne pas être emprisonné sans jugement.

 

 

Le 1e octobre 2019