Tuer les prédateurs naturels pour protéger le gibier… des chasseurs !

Si le projet d’arrêté du ministère de la Transition écologique et solidaire est entériné, ce seront 2 millions d’animaux sauvages qui pourraient être à nouveau piégés et tués en France.

Dressée tous les 3 ans par le ministère de la Transition écologique et solidaire, la liste des animaux « susceptibles d’occasionner des dégâts » sur la santé et la sécurité publiques, la faune et la flore sauvages, les activités agricoles, forestières et aquacoles, vient d’être divulguée. Elle concernerait les renards, fouines, martres, putois, belettes, corneilles, corbeaux freux, étourneaux, pies, geais.

Quand on sait que ces espèces participent au « nettoyage » de la nature et évitent ainsi la propagation de maladies, l’abattage sans distinction et sans limites est inutile et risque, une fois de plus, de perturber l’équilibre déjà fragilisé de nos écosystèmes. De plus, les modes d’abattages sont des plus cruels : piégeages non sélectifs et mutilants, déterrages, etc.

La notion de « nuisible »qui avait disparu de nos textes juridiques depuis 2018 réapparait finalement sous la pression du lobby de la chasse et nous montre qu’en réalité les abattages pourraient se poursuivre avec les mêmes méthodes barbares, dans les mêmes conditions et dans les mêmes départements qu’auparavant.

Mais nous pouvons encore agir ! Jusqu’au 27 juin, mobilisons-nous via la consultation publique et faisons entendre notre voix.

 

Le 24 juin 2019