Un grand pas vers le bien-être des cétacés

Vers une interdiction, à terme de la captivité des orques et des dauphins, en France

Salué par les défenseurs des animaux l’arrêté interministériel signé le 3 mai 2017 par Ségolène Royal et publié au Journal Officiel conduit à une interdiction, à terme, de la captivité des orques et des dauphins en France.

Ce texte, mis au point avec des associations de protection de la nature et des animaux  associant le Muséum national d’histoire naturelle ou encore Nicolas Hulot, revient sur un arrêté de 1981 devenu obsolète.

Quelles sont les règles mises en lumière par l’arrêté ?

Règles relatives à la reproduction

« La reproduction des orques et des dauphins actuellement détenus en France est désormais interdite. Ainsi, seuls les orques et les dauphins actuellement régulièrement détenus peuvent continuer à l’être sans ouvrir à de nouvelles naissances »

Cet arrêté non seulement interdit la reproduction de ces animaux en captivité mais implique également que les parcs ne pourront pas non plus acquérir de nouveaux spécimens de ces deux espèces.

Les dauphins et les orques actuellement en captivité seront donc les derniers et aucun de ces cétacés ne pourra être gardé dans un parc après la disparition de l’actuelle génération d’animaux.

Règles relatives aux conditions de vie.

Les parcs ont trois ans pour agrandir des bassins dont la surface réglementaire minimum augmente de 150% afin notamment de permettre aux animaux de se soustraire à la proximité des visiteurs et celle des autres animaux.

Le chlore sera interdit dans le traitement de l’eau des bassins dans un délai de 6 mois.

Le contact direct entre le public et les animaux est interdit ainsi que les immersions du public dans les bassins hébergeant des cétacés.

Quelles sont les règles mises en lumière par l’arrêté ?

Certaines associations se sont vivement réjouies, d’autres ont eu des réactions plus modérées. Elles craignent en effet une action en justice de l’Association française des parcs zoologiques qui estime que la décision n’a fait l’objet d’aucune concertation.

En effet, la première mouture du texte a fait l’objet de modifications en dernière minute.

Il n’était pas prévu d’interdire initialement la reproduction des dauphins.

Seul avait été envisagé un contrôle étroit de cette dernière en fonction notamment de la configuration et de la taille des bassins.

Pour rappel il existe actuellement en France une trentaine de grands dauphins et quatre établissements dûment autorisés : le Marineland d’Antibes, le Parc Astérix, un parc en Polynésie française et un dans la région nantaise.

Astrid Heyman-Valois, 18 mai 2017