ASTERS, Conservatoire d’Espaces Naturels Haute-Savoie

 

Asters Conservatoire d’Espaces Naturels de Haute-Savoie est une association loi 1901. Elle a pour missions la connaissance, la protection, l’acquisition et la gestion des espaces naturels et des espèces ainsi que la sensibilisation du public. Dans son ambition de préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel de Haute-Savoie, Asters œuvre au sein de plusieurs projets de conservation dont notamment le plan d’action en faveur du gypaète barbu, qui fait partie des quatre espèces de vautours présents sur le territoire français. L’association de conservation de la nature œuvre depuis le début du programme pour la réintroduction et la préservation de ce rapace dans les Alpes.

 

L’équipe d’Asters, composée de près de quarante salariés, met ses compétences au service de l’environnement haut-savoyard, des élus locaux et du territoire, et gère 42 sites, dont neuf réserves naturelles.

Le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie œuvre en synergie avec le Comité Scientifique des Réserves Naturelles de Haute-Savoie. Celui-ci a pour but de contribuer à une meilleure connaissance des milieux et de proposer une expertise pour la gestion des réserves naturelles. Pour cela il met l’accent sur la pluridisciplinarité et la coopération internationale. Asters est également impliqué aux côtés de différents partenaires (Alparc, réseau alpin des espaces protégés, Réserves Naturelles de France, Fédération des Conservatoires d’espaces naturels de France, et Empreintes 74) pour mutualiser les moyens et élaborer des projets communs.

 

© Richard Bartz

Le projet gypaète barbu :

Disparu au début du siècle, cet oiseau est maintenant une des espèces emblématiques du massif alpin bien que le maintien de la population  de cette région demeure fragile. Cette fragilité vient en partie du fait que les gypaètes sont sexuellement matures vers l’âge de 7 ans et ne se reproduisent que tous les trois ans. Ces vautours sont également les victimes d’empoisonnements et intoxications, et d’électrocutions et percussions avec les lignes à hautes tensions et remontées mécaniques des domaines skiables. Ces rapaces peuvent aussi être dérangés par les pratiques de sports et loisirs comme l’escalade ou le parapente, et ce surtout durant la période de reproduction. Le plan national d’actions dans les Alpes françaises vise à agir sur ces trois thématiques pour protéger les gypaètes barbus.

Asters assure la gestion de l’unique centre français d’élevage et de réintroduction du Gypaète barbu. Le centre a récemment été reconstruit. Sa mission est de donner naissance à des poussins qui seront relâchés pour conquérir de nouveaux territoires.

Il y a actuellement près de 300 Gypaètes barbu sur l’ensemble de l’arc alpin. Depuis le début de leur réintroduction en 1987, 173 poussins sont nés au sein du massif alpin. Actuellement des mesures sont prises pour favoriser la mobilité des oiseaux et leur circulation entre différents massifs montagneux. Cela favorisera ainsi une diversité génétique suffisante pour préserver l’espèce.

Par ailleurs, Asters a accueilli cette année les Rencontres internationales du gypaète barbu dont l’objectif était de faire le bilan sur le programme européen de conservation du gypaète « LIFE GYPHELP » ainsi que de travailler sur des perspectives. Cet événement a notamment permis de célébrer l’anniversaire de la première réintroduction il y a 30 ans et de la première reproduction naturelle de gypaètes il y a 20 ans !

Toutefois, bien que la stratégie de réintroduction mise en place soit un succès, le gypaète barbu reste malheureusement une espèce menacée en Europe.

 

Gabrielle Montier, le 22 décembre 2017

 

Sources :