BLOOM

Fondée en 2005 par Claire Nouvian, BLOOM est une association de loi 1901 dévouant ses actions à l’océan et à ses habitants. Sa vocation est « d’œuvrer pour le bien commun en créant un pacte durable entre l’homme et la mer » afin de préserver les océans et les espèces marines et de favoriser les emplois durables autour de la pêche et de l’aquaculture. Les priorités de l’association sont donc de supprimer les méthodes destructrices de pêche, de mettre fin à l’expansion de la pression de pêche à l’échelle mondiale, de protéger l’écosystème marin et d’encourager les pratiques de pêche douces et génératrices d’emplois comme la pêche artisanale. Pour cela, les missions de BLOOM consistent à la mise en œuvre d’un programme de recherche scientifique indépendant et d’actions de sensibilisation, d’éducation et de médiation scientifique. L’association est également engagée sur le plan législatif en réalisant des plaidoyers citoyens et participe à des consultations publiques ainsi qu’à des processus institutionnels.

 

Le constat de BLOOM :

«  Dans son rapport de 2016, la FAO rapportait que près d’un tiers des stocks était surexploité (90% des stocks sont largement exploités ou surexploités selon le rapport de 2014). [1] En Europe, le problème est encore plus prégnant : 40% des stocks sont surexploités, particulièrement en Méditerranée (environ 90%). [2] L’impact de cette pêche industrielle intensive ne se limite pas à la diminution de la taille des populations de poissons : certains engins de pêche tels que les chaluts de fond, [3] les filets maillant dérivants [4] et autres dispositifs de concentration de poisson [5] ont un terrible effet sur la biodiversité marine et la structure des habitats.

Le réveil est amer : les pays industrialisés ont dû étendre leurs activités vers le large et les profondeurs ; [6] des accords de pêche ont vu le jour pour accéder aux zones exclusives économiques des pays en voies des développement ; [7] méduses, algues et bactéries remplacent progressivement les poissons dans les écosystèmes ; [8] et des chercheurs estiment que l’exploitation commerciale des poissons marins (les grands prédateurs sont particulièrement touchés) [9] pourrait avoir disparu d’ici le milieu du siècle. [10] Ce sont aussi de nombreux « services écosystémiques » gratuits qui sont perdus :

  • Une nourriture abondante ;
  • L’absorption du CO(relâché dans l’atmosphère par la combustion des énergies fossiles, mais absorbé par diffusion et photosynthèse au niveau des océans) et la régulation du climat mondial ;
  • L’incroyable réservoir d’espèces et de molécules (patrimoine culturel, potentiel médical et technologique) ;
  • Source de stabilité alimentaire, économique et politique pour des zones exsangues (comme la Corne de l’Afrique) et les pays en voie de développement.

Cette surexploitation des ressources entraîne une perte d’emplois, le délitement du tissu social le long du littoral, et une iniquité croissante dans la répartition des captures et de la consommation des produits de la mer dans le monde.  C’est donc une catastrophe écologique, socio-économique et sanitaire qui se profile. »

Source : Bloom

L’association BLOOM lutte ainsi contre ce désastre humain et écologique en concentrant ses actions autour de trois axes : la préservation des écosystèmes et de la biodiversité afin notamment de limiter les impacts collatéraux sur les espèces et les habitats, la création d’emplois autour de la pêche artisanale, et la meilleure répartition des subventions publiques françaises et européennes. Pour cela BLOOM œuvre à partir de trois stratégies d’actions complémentaires et synergiques : un programme de recherche scientifique indépendant, une sensibilisation pédagogique, et des interventions auprès du monde politique.

L’organisme possède notamment une antenne à Hong Kong, site où le bilan environnemental est catastrophique, et travaille en particulier pour la préservation des requins via la sensibilisation et l’éducation des enfants et du public.  

L’association BLOOM est l’instigatrice de nombreux succès pour l’océan dont les derniers en date sont l’interdiction en Europe du chalutage profond et de la pêche électrique.

Pourquoi ce logo ?

Le logo de l’association BLOOM est un petit calamar cochonnet, Helicocranchia sp., espèce présente dans les profondeurs des océans. Créature minuscule et méconnue, elle a charmé l’équipe de BLOOM et est devenu l’effigie du combat contre la pêche industrielle, dont elle est elle aussi la victime.

Source : Bloom

 

Pourquoi le nom de BLOOM ?

« BLOOM » est un mot anglais signifiant « fleurir », « s’épanouir », et caractérise le printemps et le renouveau. Il représente ici le cercle vertueux des chaînes alimentaires océaniques débutant avec le développement du plancton durant l’arrivée des beaux jours, formant ainsi le premier échelon de ces chaînes alimentaires. L’équilibre et la pérennité des océans peuvent être fragilisés et mis en péril par les activités humaines. Le nom « BLOOM » représente ainsi pour l’association « la vraie question de notre époque : serons-nous capables d’intelligence collective et d’inventer la durabilité, de trouver un pacte durable avec l’océan ? »

 

www.bloomassociation.org

Gabrielle Montier, le 16 février 2018